CONNEXION
PODCASTS
#21

Allocations et assurance vie: la solution parfaite existe-t-elle ?

14/12

Vous avez un contrat multi-supports mais vous n'y connaissez rien ? Gestion libre, gestion pilotée, gestion conseillée sont des termes barbares et incompréhensibles?

Quelques clés pour comprendre.

JC : Bonjour Amandine, comment vas-tu ?

A : Bonjour Jean-Christophe oui ça va et toi ?

JC : Le dernier rapport de la fédération des assurances indique une collecte en assurance-vie en forte croissance avec une part non négligeable en unités de compte, c'est à dire des supports non garantis. Évidemment cette collecte est en grande partie due au fait qu’il est impossible aux épargnants d'investir dans des fonds en euros sans avoir une part plus ou moins significative en unités de compte sur les contrats que proposent les assureurs.

Cette clientèle n'est pas forcément au fait car ces points sont très rarement abordés par les intermédiaires de la culture économique qui devrait aller avec la vente de ces produits et de leur fonctionnement.

Je te propose d’aborder en quelques mots les bases de ces investissements.

A : Tout d'abord il faut distinguer les contrats que l'on appelle mono support. Ces contrats en fonds euros sans possibilité d'investir sur d'autres fonds sont d'ailleurs en voie de disparition et de plus en plus remplacés par des contrats multi-supports. Ceux-ci permettent déjà d'avoir plusieurs supports disponibles souvent gérés par le même assureur ou même banquier.

Les contrats multi-supports et multi gestionnaires ont l'avantage d'avoir un choix beaucoup plus large de fonds disponibles car ne dépendant pas forcément de l'assureur qui les vend.

Ils sont souvent proposés par les conseillers en gestion de patrimoine où les fintech, ces nouvelles sociétés qui vendent une expérience 100% digitale que ce soit la souscription ou le suivi des contrats.

JC :  On n’abordera peut-être pas aujourd'hui les avantages ou les inconvénients de cette approche mais on va s'attacher à expliquer les 3 principaux modes de gestion des fonds en unités de compte.

Ils sont au nombre de 3 : la gestion libre, la gestion pilotée et le mandat de gestion ou gestion déléguée.

La gestion libre donne à l'investisseur toute latitude pour investir dans un ou plusieurs fonds que ce soient des actions, des obligations, du monétaire ou de l’immobilier. Aidé par le conseiller, tout se fait sous le contrôle du client et sous sa seule signature.

La gestion pilotée :  Elle est en règle générale proposée par l'assureur à travers une société de gestion qui va choisir en lieu et place du client la répartition des supports, éventuellement les arbitrages au sein du Fonds proposé. Le client aura toujours la possibilité d'arbitrer sous sa seule signature de vendre directement le fonds en gestion pilotée si celui-ci ne lui convient pas au profit d'un autre fonds en gestion libre.

Enfin la gestion déléguée où mandat de gestion :  Que ce soit la banque ou le conseil du client, c’est ce dernier et non le client, qui va décider sous sa signature le ou les fonds qu'il a choisis. Cette solution peut convenir sur de très gros portefeuilles quand l’investisseur veut avoir accès directement au gérant mais elle s'est démocratisée sur des portefeuilles plus modestes.

Dans les deux derniers cas le coût est toujours supérieur à une gestion libre.

En règle générale les banques privées proposent systématiquement la gestion sous mandat.

A : Merci pour toutes ces précisions JC mais est-ce que cette gestion déléguée ou sous mandat se fait exclusivement par le biais de gérants ?

JC : Non car depuis la montée en puissance de l'intelligence artificielle c'est aussi un secteur qui a été profondément disrupté.

Quand les acteurs de la place financière se sont aperçus qu’il y avait une économie d'échelle importante sur la gestion par des algorithmes, ils ont supprimé une partie de leurs traders et de leurs allocataires d’actifs en supprimant purement et simplement une partie de leurs équipes.

A : Alors comment ça marche concrètement ?

JC : Et bien par exemple tu as des fonds qui répliquent strictement un indice comme par exemple l'indice CAC 40 que tout le monde connaît.

Si le CAC monte de 3%, l'indice monte d'autant et inversement. La différence réside dans les frais de gestion que l'établissement prend au passage. Une pratique tellement utilisée par certains groupes financiers que l'autorité des marchés financiers s'en est mêlée pour siffler la fin de la récréation.  De fait ces établissements ont fait disparaître ces pratiques un peu trop marquetées et un peu trop favorables aux intérêts de ces sociétés.

Il y a aussi des établissements qui vont acheter des actions obligations ou des sicav avec des arbitrages quasi systématiques pour respecter un profil prudent équilibré ou dynamique. Même histoire. On parle cette fois de gestion active mais qui n'est pas neutre en termes de coûts.

Bref les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous, soit compte tenu du peu de fonds disponibles au sein de certains contrats et bien souvent surtout par des frais trop élevés.

De nouvelles sociétés ont fait leur apparition et proposent à peu près la même chose mais en compressant les frais et en ne faisant pas nécessairement une gestion 100 % algorithmique. Ce sont ces fameuses fintech comme mon petit placement, Yomoni,  Wesave, ou Nalo. Avec l'aide d'un gérant et des algorithmes, l'orientation va être classifiée sur différents profils et donnera ensuite lieu à une gestion passive où active.

Enfin certains conseillers ou certains établissements proposent des mandats de gestion qui vont leur permettre de construire eux-mêmes une allocation et d'éviter ainsi au client d'être constamment sollicité pour un arbitrage.

A : En résumé que peut-on donner comme conseil ?

JC : De notre point de vue la gestion libre reste encore la solution la plus agile et la moins coûteuse partant du postulat qu'aucune solution n'est parfaite. Quant aux outils algorithmiques ils peuvent être extrêmement utiles à l'intermédiaire et au client comme un outil d'aide à la décision compte tenu de la richesse et de la complexité de l'offre aujourd’hui notamment avec les contrats multi-gestionnaires.

A :  Quel sera le prochain podcast sur ton autorité ?

JC : La retraite peut être mais on verra bien en 2022…

> Écouter un autre podcast
crossmenu linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram