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#20

La finance durable : la mascarade du greenwashing

14/10

JC : Salut Amandine

Amandine : Bonjour JC, alors c’est quoi le thème aujourd’hui ?

JC : Aujourd’hui on parle de greenwashing, d’acronyme peu accessible pour le commun des mortels et d’un vrai sujet qui nous concerne tous, l’écologie. Et puis un peu de sociétal et de gouvernance, mais on ne pourra évidemment pas tout traiter en profondeur.

A : On en profite d’ailleurs pour signaler à celles et ceux qui sont intéressés par ce sujet une visioconférence que nous organisons le 4 novembre à 18h30 avec Nicolas Ramlot, directeur associé de la société 99 Advisory, société spécialisée dans l’accompagnement des entreprises dans le secteur de la finance et de l’industrie, notamment dans l’écologie.

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JC : Nous avions abordé lors d’un précédent podcast, tu t’en souviens sans doute, certains fonds ISR qui sous prétexte de choix de sociétés vertueuses procédaient en fait d’un marketing sans vergogne pour promouvoir leur fonds.

A : Plus récemment, un gérant d’actifs, filiale de la Deutsche Bank pris le doigt dans le pot de confiture, que dis-je l’avant-bras, aux vues des encours prétendument investi dans la finance durable évalués à 400 milliards et qui n’était en fait que du marketing.

JC : Tout ça, c’est vrai, mais notre jugement a sérieusement évolué à la lecture approfondie de la réglementation, merci Nicolas, très en pointe de l’Union Européenne prenant en compte les accords de Paris, mais aussi des recommandations de l’ONU et de l’urgence climatique qui est un impératif incontournable pour tous.

A : Oui très en pointe sur la réglementation, mais aussi sur les sanctions. L’un ne va pas sans l’autre pour amener les entreprises et le monde de la finance vers une orientation vertueuse, tenant compte de ces impératifs, mais on y reviendra !

JC :

  • Un rapide constat : changement rapide et généralisé produit dans l’atmosphère, les océans, l’air et la glace, une augmentation de 1 °C en un siècle due à l’activité humaine.
  • Les conséquences : une concentration de CO2 la plus élevée depuis 2 millions d’années, montée du niveau des mers la plus rapide depuis au moins 3000 ans, la banquise arctique la plus réduite depuis 1000 ans et le recul des glaciers, sans précédent depuis au moins 2000 ans.
  • Conséquences : chaleur extrême, fortes précipitations, sécheresse, conditions météorologiques propices aux incendies, perte d’oxygène.

A : Dans ces conditions, le marketing lié à de fausses promesses sur l’investissement responsable est au mieux cynique, voir criminel.

JC : Dans ces conditions, le monde de la finance va être contraint au même titre que les entreprises de 250 salariés de produire pour les uns une offre faite à l’épargnant avec un minimum de fonds socialement responsable et pour les entreprises des bilans sociétaux de bilan carbone et de gouvernance obligatoire.

A : ce qui est dommage, c’est cette inflation d’acronyme qui noie l’épargnant dans les offres ayant véritablement un intérêt écologique d’une part et d’autre part, la communication est insuffisante pour permettre à ces mêmes épargnants de comparer différentes offres et leur impact.

JC : pour cette raison, on va en donner quelques-unes, sur les acronymes d’abord.

  • Fond ESG : il désigne des fonds investis dans des entreprises ayant un bilan un bilan carbone faible, des règles sociétales dont la plupart sont inspirés par des critères définis par l’ONU comme l’égalité des salaires à mêmes compétences, et enfin de gouvernance comme la transparence des rémunérations des dirigeants.
  • Les fonds ISR investissent dans le socialement responsable. Leur stratégie d’investissement concile la performance financière, mais aussi des critères de mode de gouvernance environnementaux et sociaux.

A : Jean-Christophe, quel conseil peut-on donner à nos clients pour investir dans la finance durable ?

JC : La première question qu’il faut poser à son intermédiaire quand on veut souscrire un contrat d’assurance-vie, c’est le nombre de fonds ISR et ESG que l’on peut souscrire dans ce contrat. Nous rappelons à cet égard qu’il n’est plus possible d’investir 100% de son épargne dans des fonds garantis. Il y a toujours un minimum à investir sur les marchés financiers et sur les fonds ISR/ESG. En cas de réponse négative, la négociation s’arrête là.

A : Et si la réponse est positive, je suis sûre que c’est fonds ISR/ESG ?

JC : Non ce n’est pas suffisant. On en revient au greenwashing et aux mauvaises pratiques qu’on peut encore constater sur des soi-disant labels ISR même si la réglementation se durcit considérablement et que nous aurons dans le temps de moins en moins de cas de mauvaises pratiques. Ce qu’il faut impérativement demander et c’est d’ailleurs une obligation dans les fonds en unités de compte, c’est la fiche DICI. Celle-ci aura ou non une communication réduite limitée ou centrale sur l’impact environnemental dans la gestion de votre épargne. 

Dernier point et non des moindres, vérifier aussi la performance financière. C’est assez facile, il y a des sociétés spécialisées qui notent ces fonds de 0 à 5 étoiles. L’idée étant évidemment de concilier la performance et l’impact écologique de ces fonds.

A : De toute façon, il paraît évident que l’Europe souhaite prendre le leadership du cadre réglementaire dans lequel va évoluer les entreprises, les sociétés de gestion et les intermédiaires pour orienter l’épargne des particuliers vers la finance durable.

JC : De notre côté, nous allons systématiquement proposer à nos clients des fonds ISR présentant les meilleurs critères tant sur le plan de la performance financière que sur l’impact que ces fonds ont en terme d’impact écologique sur notre environnement.

A : En synthèse, s’il est urgent d’informer de la manière la plus simple possible, mais aussi la plus efficace, n’hésitez pas à nous solliciter par le biais de notre site internet ou à la rubrique contact. Encore une fois, le 4 novembre, nous pourrons développer en visioconférence cette actualité qui à court terme deviendra prégnante pour le monde des entreprises et de la finance.

JC : merci pour le mot de la fin Amandine. Prochain sujet en lien avec le poids des algorithmes et ses conséquences sur les marchés.

A : Lourd sujet. Au revoir JC

ÉVÉNEMENT : pour assister à la webconférence du jeudi 4 novembre sur l'Écologie et la finance durable, inscrivez-vous en 1 clic :

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