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#13

ETF, sait-on de quoi on parle ?

14/12

Alors, aujourd’hui on passe aux choses sérieuses avec les ETF. Leur succès fait que leur poids ne cesse de croitre dans le monde.

Et effectivement, nous subissons une grosse pression commerciale au cabinet pour investir dans ces fonds ETF, ou ISR

Oui des acronymes plutôt barbares…

Qu’est-ce qu’un ETF ? Littéralement Exchange Trader Fund, également appelé un tracker. C’est un fonds qui cherche à suivre le plus fidèlement possible un indice boursier à la hausse comme à la baisse. Ils peuvent être vendus tout au long de la journée. Il existe plusieurs types d’ ETF :

Les ETF sur indice de marchés comme le CAC 40 par exemple ?

Oui et les ETF sur indice de stratégie qui reproduisent la performance d’autres indices intégrant des stratégies d’investissement plus sophistiquées

Et enfin les ETF avec possibilité d’effet de levier. On multiplie les effets à la hausse comme à la baisse. Vous pouvez ainsi multiplier vos gains comme subir de lourdes pertes.

Oui mais alors, pourquoi ce succès ?

Deux arguments sont souvent mis en avant :

  •  Le premier étant des frais réduits contrairement au fonds actions traditionnels qui sont gérés plus activement.
  • Le deuxième étant l’idée que sur un long terme les indices font mieux que la gestion traditionnelle. Par le biais de raccourci sémantique, on oppose la gestion passive (ETF) à la gestion active (fonds traditionnels).

Donc si j’ai bien compris, j’achète un indice boursier sans me creuser la tête sur sa composition en partant du principe qu’il fera mieux qu’un gérant actif.

Et c’est bien là le problème. Régis Yancovici, fabricant de portefeuille en ETF, qui nous a inspiré pour le podcast, affirme que la gestion passive, ça n’existe pas. Et de ce point de vue, nous rejoignons totalement cette affirmation.

Les fervents défenseurs de la gestion passive estiment que les marchés actions ont réalisé une performance de plus de 7% sur le long terme. Ca c’est vrai si tu prends les 50 dernières années, mais pense tu que nos clients ont un horizon de 50 ans devant eux ?

Ah non pas du tout. Je dirai plutôt entre 5 et 8 ans.

Oui et là, prenons l’eurostock 50 comme exemple (indice des 50 plus grosses entreprises européennes). C’est un peu la soupe à la grimace. 2006/ 2008 = -6% // 2003-2011 = +1% // 2007-2015 = -0,5%

En fait, ces produits sont vendus à grande échelle y compris à des investisseurs n’ayant aucune notion économique, ni connaissance même vague du fonctionnement des marchés. Et une fois de plus, le marketing, par le biais de raccourci, fait croire à une gestion plus simple, sans frais ou presque et rentable.

On aurait pu imaginer que gestion active et passive cohabitent paisiblement. Ceci n’est plus le cas pour deux raisons : l’offre ETF a évolué avec aujourd’hui une couverture complète des marchés. D’autre part, la gestion active a sa part de responsabilité en ne se focalisant que sur la performance de court terme, alimenté par une concurrence ridicule afin d’apparaître favorablement dans des classements scrutés fébrilement par les investisseurs ayant besoin de justifier leur choix.

Ces deux univers de la gestion sont donc rentrés en collision à partir de 2008. Aux Etats- Unis par exemple, la décollecte de la gestion active a dépassé 1000 milliards alors que la gestion des etf collectait 1400 milliards.

En synthèse, la gestion active doit se différencier et présenter des performances éloignés de celle des indices. Quant aux investisseurs, il y aura toujours un choix à faire, ce qui à l’évidence, contredit que la gestion passive est un non choix.

C’est fini pour aujourd’hui. Le prochain, le podcast de Noël, le bilan de l’année !

Avec les guirlandes et les boules. Et n’oublies pas mon cadeau !         

Prochain Podcast : PODCAST FIN d’année : bilan et perspectives 2021 / Précautions, actions à retenir (en cours)

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