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#31

ORPEA et Retraite : Parce qu'on le « veau » bien !

6/03

Bonjour Amandine comment vas-tu ?

ma foi un peu fatiguée et toi

Oui ca va mais je suis en rage alors je pousse un cri

Ahhhhh

JC Amandine ce mois-ci on ne peut pas faire l'impasse sur la retraite mais tu sais j'aime ça on va prendre des chemins détournés pour y revenir

on le sait tous depuis l'apparition d'un livre consacré à Orpea qui était certains s'en souviennent,  classés comme une entreprise respectueuse de ses salariés et de ses clients par des labels atteint de la même cécité que l'administration française, ORPEA donc était  a deux doigts d'entraîner dans sa chute petits  et gros actionnaires dans une faillite retentissante si ce n'est qu'au final que la Caisse des Dépôts et Consignations va devenir l’actionnaire majoritaire du groupe,

 C'est de fait une quasi nationalisation, discrète d'ailleurs ou personne ne semble ni s'en émouvoir ni s'en féliciter. …

Amandine : pourtant les montants ne sont pas anodins 9 milliards et demi d'euros un effacement de 3 milliards et demi une injection de capitaux autour de un milliard et demi ça commence à faire jaser

mais bon l'opération semble m'intéresser personne et on rappelle quand même ici que l’on parle de 72 000 salariés et 255 000 patients qui  ne déclenche guère que quelques articles dans une presse tournée vers d'autres préoccupations.

L’annonce de l’intervention massive de la CDC permet ici de sauver les meubles,

JC :  La nouvelle équipe dirigeante se félicite au passage de l’arrivée de la “puissance publique” dans ce groupe, ce qui “réduira les exigences de rentabilité du groupe”.

Autrement dit, tout se passe comme d’habitude au pays du miel en retraite et du lait pensionné : en lieu et place d’une solide faillite avec à la clé quelques incarcérations de dirigeants incompétents qui auraient rappelé à tous les concernés leur responsabilité dans cette déroute, l’exfiltration des responsables s’est faite dans la plus grande discrétion et l’État intervient pour corriger tout cela dans la dentelle et avec notre argent, ne l’oublions pas.

Chose intéressante : On vont donc payer pour rétablir la bonne santé financière de ces établissements dans lesquels la plupart d’entre nous ne pourront même pas aller une fois leur heure venue, l’actuelle retraite étant destinée au même type de déroute que ces derniers.

Amandine : De façon plus symptomatique, ces établissements profitent directement des retraites versées à leur pensionnaires, qui ne suffisent semble-t-il pas à couvrir leurs frais !

Or, c’est le même État, sauveur du groupe, qui est aussi responsable de la gestion de ces retraites, de plus en plus compliquées à verser sans faire pleurer les cotisants. Intéressante perspective qui n’est pas prête de s’améliorer quand on voit le monde dans la rue pour conserver le système tel quel, aussi pourri soit-il.

JC : Autrement dit, les mêmes causes produisant résolument les mêmes effets, il est raisonnable d’imaginer que la situation d’Orpea va suivre celle des retraites par répartition en France, pour des raisons globalement similaire de gestion à la va comme je te pousse mémé dans les orties c'est là qu'elle coûte le moins cher

L’état général de ces établissements, les frémissements sociaux actuels et les gesticulations grotesques du gouvernement se rejoignent admirablement à ce sujet pour nous garantir une fin misérable à base d’Inspecteur Derrick en boucle, de nouilles froides au dîner à 18h30 et d’extinction des feux obligatoire à 20:45 après l’homélie de Laurent Delahousse.

Amandine : Nous sommes abrutis par des années de socialisme marxiste, d’éducation au rabais qui ne permet plus au citoyen lambda de faire une règle de trois (et encore moins de comprendre le principe pourtant fondamental des intérêts composés), ne saisissent pas toute l’arnaque que constitue l’actuel schéma de Ponzi des retraites par répartition et s’accrochent donc à ce système en refusant d’envisager la capitalisation, pourtant seul moyen réellement fiable d’assurer de vieux jours confortables, quel que soit le profil socio-professionnel.

JC : on tente obstinément de faire rentrer de gros parallélépipèdes collectivistes dans de petits trous circulaires de l’âpre réalité et on ne comprend donc pas comment triturer taille et durée des cotisations, âge de départ et montant des pensions versées pour parvenir à distribuer à tous des retraites vaguement décentes dans un avenir proche.

Amandine : Et ce, alors même que la base de ceux qui payent s’amenuise d’années en années.

Manque de bol, les gains de productivité –ont été largement engloutis dans les fromages de la République, toujours plus nombreux et dans l’arrosage massif d’argent public dans l’aide sociale, mais pas dans les retraites.

JC : Et à la question “où sont parties les cotisations ?”, peu de Français comprennent que la réponse est à chercher dans la multiplication des strates administratives, des personnels bureaucratiques, des errements de l’État dans tous ses milliers de plans grotesques (vous reprendrez bien une éolienne ou deux, non ?) et autres subventions directes, indirectes et cachées, dans le sauvetage de tous les canards boiteux dans lesquels copains et coquins se sont vautrés, ainsi que dans le maintien d’une paix sociale de plus en plus exorbitante.

Or, vu la conjoncture, la démographie, les cadors au pouvoir et dans les “oppositions” en carton, le problème n’ira qu’en augmentant.

Avec des Français qui passent déjà 25 ans a la retraite, l’avalanche de mauvaises nouvelles (augmentation des cotisations ET rallongement du temps de cotisation ET baisse des retraites) n’a pas fini.

Amandine : À côté, rappelons que grâce à la puissance des intérêts composés, une capitalisation de 300€ par mois pendant 42 ans à 5% (ce qui est peu quand on se rappelle des volumes dont il est question ici sur les marchés financiers mondiaux), cela permet d’aboutir à 500.000€ en fin de carrière qui peuvent ensuite en rapporter 1200€ par mois  sans toucher au capital.

Et comme le prouvent de nombreuses études, où les auteurs montrent comment et pourquoi un travailleur moyen peut, par la capitalisation, disposer pendant sa retraite d’une pension supérieure à son dernier salaire, non, les aléas de la bourse n’y changent rien : même en cas de grosses crises, même en cas de guerres, la capitalisation reste un bien meilleur système que la répartition, qui s'apparente de plus en plus à un vol  pur et simple sur le dos des générations futures.

J C : Mais voilà : il n’y aura pas de remise en question, ni des principes de la retraite, ni de ceux qui permettent à des établissements, en toute intégration avec le système actuel, de profiter sans vergogne de ces pensions, ni même du fait que l’État puisse devenir ainsi actionnaire d’un groupe en quasi-faillite.

Depuis ceux qui sortent dans la rue jusqu’à ceux qui gesticulent dans les couloirs républicains, tout le monde réclame que tout ceci perdure.

Ceci perdurera donc.

Amandine le mois prochain j'ai ma petite idée on va parler du rapport de l'argent et des femmes

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